Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/133

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s’en plaignait pas !… Il m’a lu tout Walter Scott… C’est ça qui était amusant ! Quelquefois, le dimanche, quand il faisait mauvais, au lieu d’aller au spectacle et de sortir, il allait acheter quelque chose, nous faisions une vraie dînette dans ma chambre, et puis après nous lisions… Ça m’amusait presque autant que le théâtre. C’est pour vous dire que je ne suis pas difficile à vivre, et que je fais tout ce qu’on veut. Et puis, vous qui parliez d’être malade, si jamais vous l’étiez… c’est moi qui suis une vraie petite sœur grise !… demandez aux Morel… Tenez, vous ne savez pas votre bonheur, monsieur Rodolphe… c’est un vrai quine à la loterie de m’avoir pour voisine.

— C’est vrai, j’ai toujours eu du bonheur ; mais, à propos de M. Germain, où est-il donc maintenant ?

— À Paris, je pense.

— Vous ne le voyez plus ?

— Depuis qu’il a quitté la maison il n’est plus revenu chez moi.

— Mais où demeure-t-il ? que fait-il ?

— Pourquoi ces questions-là, mon voisin ?

— Parce que je suis jaloux de lui — dit