Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

trême propreté, n’offraient à la vue rien de répugnant.

On ne saurait croire, avant d’avoir visité ce bazar, combien il faut peu de temps et peu d’argent pour remplir une charrette de tout ce qui est nécessaire au complet établissement de deux ou trois familles qui manquent de tout.

Rodolphe fut frappé de la manière à la fois empressée, prévenante et joyeuse, avec laquelle les marchands, debout en dehors de leurs boutiques, sollicitaient la pratique des passants ; ces façons, empreintes d’une sorte de familiarité respectueuse, semblaient appartenir à un autre âge.

Rodolphe donnait le bras à Rigolette. À peine parut-il dans le grand passage où se tenaient les marchands d’objets de literie, qu’il fut poursuivi des offres les plus séduisantes.

— Monsieur, entrez donc voir mes matelas, c’est comme neuf ; je vais vous en découdre un coin, vous verrez la fourniture ; on dirait de la laine d’agneau, tant c’est doux et blanc !