Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/157

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n’avons d’autre ressource qu’un modeste mobilier… Cela vendu, c’est la misère, monsieur… l’affreuse misère !

» — Vous avez été dupe, c’est un malheur ; je n’y puis rien — me répondit le notaire. — Encore une fois, madame, votre frère vous a trompée. Si vous hésitez entre sa parole et la mienne, attaquez-moi : les tribunaux prononceront.

» Je sortis de chez le notaire la mort dans le cœur. Que me restait-il à faire dans cette extrémité ? Sans titre pour prouver la validité de ma créance, convaincue de la sévère probité de mon frère, confondue par l’assurance de M. Ferrand, n’ayant personne à qui m’adresser pour demander des conseil (vous étiez alors en voyage), sachant qu’il faut de l’argent pour avoir les avis des gens de loi, et voulant précisément conserver le peu qui me restait, je n’osai entreprendre un tel procès. Ce fut alors… »

Ce brouillon de lettre s’arrêtait là ; car d’indéchiffrables ratures couvraient quelques lignes qui suivaient encore ; enfin au bas, et