Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/158

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dans un coin de la page, Rodolphe lut cette espèce de memento :

« Écrire à madame la duchesse de Lucenay ».

Rodolphe resta pensif après la lecture de ce fragment de lettre.

Quoique la nouvelle infamie dont on semblait accuser Jacques Ferrand ne fût pas prouvée, cet homme s’était montré si impitoyable envers le malheureux Morel, si infâme envers Louise, sa fille, qu’un déni de dépôt, protégé par une impunité certaine, pouvait à peine étonner de la part d’un pareil misérable.

Cette mère, qui réclamait cette fortune si étrangement disparue, était sans doute habituée à l’aisance. Ruinées par un coup subit, ne connaissant personne à Paris, disait le projet de lettre, quelle devait être l’existence de ces deux femmes dénuées de tout peut-être, seules au milieu de cette ville immense !

Rodolphe avait, on le sait, promis quelques intrigues à madame d’Harville, en lui assignant, même au hasard, et pour occuper son esprit, un rôle à jouer dans une bonne œuvre à venir, certain d’ailleurs de trouver, avant