Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/181

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mot, droit, muet, menaçant comme un fantôme !…

— C’est-à-dire que j’en ai le dos qui m’en hérisse — dit Anastasie.

— Je restais de plus en plus immobile et assis sur ma chaise… Cabrion s’avançait toujours lentement… me tenant sous son regard comme le serpent l’oiseau… car il me faisait horreur… et malgré moi je le fixais… Il arrive tout près de moi… je ne puis davantage supporter son aspect révoltant… c’était trop fort… je n’y tiens plus… je ferme les yeux… alors je le sens qui ose porter ses mains sur mon chapeau, il le prend par le haut… l’ôte lentement de dessus ma tête… et me met le chef à nu… Je commençais à être saisi d’un vertige… ma respiration était suspendue… les oreilles me bourdonnaient… j’étais de plus en plus collé à mon siège… je fermais les yeux de plus en plus fort… Alors, Cabrion se baisse… me prend ma tête chauve, que j’ai le droit de dire, ou plutôt que j’avais le droit de dire vénérable avant son attentat… il me prend donc la tête entre ses mains froides comme des mains de mort… et sur mon front glacé de sueur il