Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/209

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main… soyez tranquille, son secret sera bien gardé par votre père et par moi.

Louise regarda Rodolphe avec surprise.

— Vous le connaissez ? — dit-elle.

— Comment ! ce bon, cet excellent jeune homme qui a demeuré ici pendant trois mois, était employé chez le notaire quand tu y es entrée ? — dit Morel. — La première fois que tu l’as vu ici, tu as eu l’air de ne pas le connaître ?…

— Cela était convenu entre nous, mon père ; il avait de graves raisons pour cacher qu’il travaillait chez M. Ferrand. C’est moi qui lui avais indiqué la chambre du quatrième qui était à louer ici, sachant qu’il serait pour vous un bon voisin.

— Mais — reprit Rodolphe — qui a donc placé votre fille chez le notaire ?

— Lors de la maladie de ma femme, j’avais dit à madame Burette, la prêteuse sur gages, qui loge ici, que Louise voulait entrer en maison pour nous aider. Madame Burette connaissait la femme de charge du notaire ; elle m’a donné pour elle une lettre où elle lui recommandait Louise comme un excellent