Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/210

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sujet. Maudite… maudite soit cette lettre… elle est la cause de tous nos malheurs… Enfin, monsieur, voilà comment ma fille est entrée chez le notaire.

— Quoique je sois instruit de quelques-uns des faits qui ont causé la haine de M. Ferrand contre votre père — dit Rodolphe à Louise — je vous prie, racontez-moi en peu de mots ce qui s’est passé entre vous et le notaire depuis votre entrée à son service… cela pourra servir à vous défendre.

— Pendant les premiers temps de mon séjour chez M. Ferrand — reprit Louise — je n’ai pas eu à me plaindre de lui. J’avais beaucoup de travail, la femme de charge me rudoyait souvent, la maison était triste, mais j’endurais tout avec patience, le service est le service ; ailleurs j’aurais eu d’autres désagréments. M. Ferrand avait une figure sévère, il allait à la messe, il recevait souvent des prêtres ; je ne me défiais pas de lui, dans les commencements il me regardait à peine, il me parlait très-durement, surtout en présence des étrangers.

Excepté le portier qui logeait sur la rue,