Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/214

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me dit que je n’avais pas besoin de songer à rembourser cette somme avant deux ans ; tous les trois mois je lui renouvellerais seulement la lettre de change pour plus de régularité ; cependant à la première échéance on l’a présentée ici, elle n’a pas été payée ; il a obtenu jugement contre moi sous le nom d’un tiers ; mais il m’a fait dire que ça ne devait pas m’inquiéter… que c’était une erreur de son huissier.

— Il voulait ainsi vous tenir en sa puissance… — dit Rodolphe.

— Hélas ! oui, monsieur ; car ce fut à dater de ce jugement qu’il commença de… Mais continue, Louise… continue… Je ne sais plus où j’en suis… la tête me tourne… j’ai comme des absences… j’en deviendrai fou !… C’est par trop, aussi… c’est par trop !…

Rodolphe calma le lapidaire. Louise reprit :

— Je redoublais de zèle, afin de reconnaître, comme je le pouvais, les bontés de M. Ferrand pour nous. La femme de charge me prit dès lors en grande aversion ; elle trouvait du plaisir à me tourmenter, à me mettre