dans mon tort en ne me répétant pas les ordres que M. Ferrand lui donnait pour moi ; je souffrais de ces désagréments, j’aurais préféré une autre place ; mais l’obligation que mon père avait à mon maître m’empêchait de m’en aller. Depuis trois mois M. Ferrand avait prêté cet argent ; il continuait de me brusquer devant madame Séraphin ; cependant il me regardait quelquefois à la dérobée d’une manière qui m’embarrassait, et il souriait en me voyant rougir.
— Vous comprenez, monsieur, il était alors en train d’obtenir contre moi une contrainte par corps.
— Un jour — reprit Louise — la femme de charge sort après le dîner, contre son habitude ; les clercs quittent l’étude ; ils logeaient dehors. M. Ferrand envoie le portier en commission, je reste à la maison seule avec mon maître ; je travaillais dans l’antichambre, il me sonne. J’entre dans sa chambre à coucher, il était debout devant la cheminée, je m’approche de lui, il se retourne brusquement, me prend dans ses bras… ; sa figure était rouge comme du sang, ses yeux brillaient.