Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/238

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en me montrant : — Eh bien ! monsieur l’abbé, je le disais bien, que cette malheureuse se perdrait… Elle est perdue… à tout jamais perdue ; elle vient de m’avouer sa faute et sa honte… en me priant de la sauver. Et penser que j’ai, par pitié, reçu dans ma maison une telle misérable ! — Comment ! — me dit M. l’abbé avec indignation — malgré les conseils salutaires que votre maître vous a donnés maintes fois devant moi… vous vous êtes avilie à ce point ! Oh ! cela est impardonnable… Mon ami, après les bontés que vous avez eues pour cette malheureuse et pour sa famille, de la pitié serait faiblesse… Soyez inexorable — dit l’abbé, dupe comme tout le monde de l’hypocrisie de M. Ferrand.

— Et vous n’avez pas à cet instant démasqué l’infâme ? — dit Rodolphe.

— Mon Dieu ! monsieur, j’étais terrifiée, ma tête se perdait, je n’osais, je ne pouvais prononcer une parole ; pourtant je voulus parler, me défendre : — Mais, monsieur… — m’écriai-je… — Pas un mot de plus, indigne créature — me dit M. Ferrand en m’interrompant. — Tu as entendu M. l’abbé… De la