Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/246

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— Rien, monsieur ; si je l’avais su dans sa chambre avec quelqu’un, je me serais bien gardée d’entrer dans le cabinet ; il le défendait même à madame Séraphin.

— Et lorsque vous êtes sortie de l’office, que vous a-t-il dit ?

— C’est la femme de charge qui est venue me délivrer, et je n’ai pas revu M. Ferrand ce soir-là. Le saisissement, l’effroi que j’avais eus me rendirent très-souffrante. Le lendemain, au moment où je descendais, je rencontrai M. Ferrand ; je frissonnai en songeant à ses menaces de la veille : quelle fut ma surprise ! il me dit presque avec calme : — « Tu sais pourtant que je défends d’entrer dans mon cabinet quand j’ai quelqu’un dans ma chambre ; mais pour le peu de temps que tu as à rester ici, il est inutile que je te gronde davantage ; » et il se rendit à son étude.

Cette modération m’étonna après ses violences de la veille. Je continuai mon service, selon mon habitude, et j’allai mettre en ordre sa chambre à coucher… J’avais beaucoup souffert toute la nuit : je me trouvais faible, abattue. En rangeant quelques habits dans un ca-