tais !… Ah ! c’est affreux ! — s’écria le magistrat.
Et, s’approchant vivement de l’ouvrier, au bout d’une minute d’examen il fut convaincu de cette douloureuse réalité.
— Ah ! monsieur — dit-il tristement à Rodolphe — je faisais déjà des vœux sincères pour que l’innocence de cette jeune fille fût reconnue !… Mais, après un tel malheur, je ne me bornerai pas à des vœux… non, non ; je dirai cette famille si probe, si désolée ; je dirai l’affreux et dernier coup qui l’accable, et, n’en doutez pas, les juges auront un motif de plus de trouver une innocente dans l’accusée…
— Bien, bien, monsieur — dit Rodolphe — en agissant ainsi, ce ne sont pas des fonctions que vous remplissez, c’est un sacerdoce que vous exercez…
— Croyez-moi, monsieur, notre mission est presque toujours si pénible, que c’est avec bonheur, avec reconnaissance que nous nous intéressons à ce qui est honnête et bon…
— Un mot encore, monsieur ; les révéla-