Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/296

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commis deux de ces erreurs auxquelles les plus rusés criminels n’échappent presque jamais.

Forcé par les circonstances, il est vrai, il s’était adjoint deux complices ; cette faute immense, ainsi qu’il disait, avait été réparée en partie : nul des deux complices ne pouvait le perdre sans se perdre lui-même, et tous deux n’auraient retiré de cette extrémité d’autre profit que celui de dénoncer à la vindicte publique eux-mêmes et le notaire.

Il était donc, de ce côté, assez tranquille.

Du reste, n’étant pas au bout de ses crimes, les inconvénients de la complicité étaient balancés par l’aide criminelle qu’il en tirait parfois encore.

Quelques mots maintenant du physique de M. Ferrand, et nous introduirons le lecteur dans l’étude du notaire, où nous retrouverons les principaux personnages de ce récit.

M. Ferrand avait cinquante ans, et il n’en paraissait pas quarante ; il était de stature moyenne, voûté, large d’épaules, vigoureux, carré, trapu, roux, velu comme un ours.