Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/327

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— Indignement exploiter une action indigne. J’ai consenti à vous faire savoir cette proposition, tout en la flétrissant comme un honnête homme doit la flétrir. Maintenant cela vous regarde. Si vous êtes coupable, choisissez entre la cour d’assises ou la rançon qu’on vous impose… Ma démarche est tout officieuse, et je ne me mêlerai pas davantage d’une affaire aussi sale. Le tiers-porteur s’appelle M. Petit-Jean, négociant en huiles ; il demeure sur le bord de la Seine, quai de Billy, 10. Arrangez-vous avec lui. Vous êtes dignes de vous entendre… si vous êtes faussaire comme il l’affirme.

M. de Saint-Remy était entré chez Jacques Ferrand le verbe insolent, la tête haute. Quoiqu’il eût commis dans sa vie quelques actions honteuses, il restait encore en lui une certaine fierté de race, un courage naturel qui ne s’était jamais démenti ; au commencement de cet entretien, regardant le notaire comme un adversaire indigne de lui, il s’était contenté de le persifler.

Lorsque Jacques Ferrand eut parlé de faux… le vicomte se sentit écrasé. À son