Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/330

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vous en conjure, employez l’argent que je viens de vous remettre à retirer cette malheureuse traite. Ou bien… vous qui êtes si riche… faites-moi cette avance, ne me laissez pas dans une position pareille…

— Moi, répondre de cent mille francs pour vous ? ah çà ! vous êtes donc fou ?

— Monsieur, je vous en supplie… au nom de mon père… dont vous m’avez parlé… soyez assez bon pour…

— Je suis bon pour ceux qui le méritent — dit rudement le notaire ; — honnête homme, je hais les escrocs, et je ne serais pas fâché de voir un de ces beaux fils sans foi ni loi, impies et débauchés, une bonne fois attaché au pilori pour servir d’exemple aux autres… Mais j’entends vos chevaux qui s’impatientent, monsieur le vicomte — dit le notaire en souriant du bout de ses dents noires.

À ce moment on frappa à la porte du cabinet.

— Qu’est-ce ? — dit Jacques Ferrand.

— Madame la comtesse d’Orbigny — dit le maître clerc.

— Priez-la d’attendre un moment.