— C’est la belle-mère de la marquise d’Harville — s’écria M. de Saint-Remy.
— Oui, monsieur… elle a rendez-vous avec moi ; ainsi, serviteur.
— Pas un mot de ceci, monsieur ! — s’écria M. de Saint-Remy d’un ton menaçant.
— Je vous ai dit, monsieur, qu’un notaire était aussi discret qu’un confesseur.
Jacques Ferrand sonna, le clerc parut.
— Faites entrer Mme d’Orbigny… — Puis, s’adressant au vicomte : — Prenez ces treize cents francs, monsieur, ce sera toujours un à-compte pour M. Petit-Jean.
Madame d’Orbigny (autrefois madame Roland) entra au moment où M. de Saint-Remy sortait, les traits contractés par la rage de s’être inutilement humilié devant le notaire.
— Eh ! bonjour, monsieur de Saint-Remy — lui dit madame d’Orbigny ; — combien il y a de temps que je ne vous ai vu… !
— En effet, madame, depuis le mariage de d’Harville, dont j’étais témoin, je n’ai pas eu l’honneur de vous rencontrer — dit M. de Saint-Remy en s’inclinant et en donnant tout à coup à ses traits une expression affable et