Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/362

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demandez un jour de plus pour réfléchir à mes propositions ? C’est bon signe, je vous l’accorde… Après-demain, à cette heure, je reviendrai ici, et ce sera entre nous… la paix… ou la guerre, je vous le répète… mais une guerre acharnée, sans merci ni pitié…

Et Sarah sortit.

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— Tout va bien… — se dit-elle… — Cette misérable jeune fille, à laquelle Rodolphe s’intéressait par caprice, et qu’il avait envoyée à la ferme de Bouqueval afin d’en faire sans doute plus tard sa maîtresse, n’est plus maintenant à craindre… grâce à la borgnesse qui m’en a délivrée…

L’adresse de Rodolphe a sauvé madame d’Harville du piège où j’avais voulu la faire tomber ; mais il est impossible qu’elle échappe à la nouvelle trame que je médite : elle sera donc à jamais perdue pour Rodolphe.

Alors… attristé, découragé, isolé de toute affection, ne sera-t-il pas dans une disposition d’esprit telle qu’il ne demandera pas mieux que d’être dupe d’un mensonge auquel je puis donner toutes les apparences de la réalité avec