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CHAPITRE VIII.

RIGOLETTE.



Louise, la fille du lapidaire, était remarquablement belle, d’une beauté grave : svelte et grande, elle tenait de la Junon antique par la régularité de ses traits sévères, et de la Diane chasseresse par l’élégance de sa taille élevée. Malgré le hâle de son teint, malgré la rougeur rugueuse de ses mains d’un très-beau galbe, mais durcies par les travaux domestiques, malgré ses humbles vêtements, cette jeune fille avait un extérieur plein de noblesse, que l’artisan, dans son admiration paternelle, appelait un air de princesse.

Nous n’essayerons pas de peindre la reconnaissance et la stupeur joyeuse de cette fa-