Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/70

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— C’est vrai… — répondit naïvement Morel — qu’est-ce qu’on risque ?…

— Si la douleur d’un père pouvait reconnaître des compensations, je vous dirais qu’une de vos filles vous est retirée, mais que l’autre vous est rendue.

— C’est juste, monsieur. Nous aurons notre Louise maintenant…

— Vous acceptez ma chambre, n’est-ce pas ? sinon comment faire pour cette triste veillée mortuaire ?… Songez donc à votre femme, dont la tête est déjà si faible… lui laisser pendant vingt-quatre heures un si douloureux spectacle sous les yeux !

— Vous songez à tout !… à tout !… Combien vous êtes bon, monsieur !

— C’est votre ange bienfaiteur qu’il faut remercier, sa bonté m’inspire. Je vous dis ce qu’il vous dirait, il m’approuvera, j’en suis sûr… Ainsi vous acceptez, c’est convenu… Maintenant dites-moi, ce Jacques Ferrand ?…

Un sombre nuage passa sur le front de Morel.

— Ce Jacques Ferrand — reprit Rodol-