Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/71

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phe — est bien Jacques Ferrand, notaire, qui demeure rue du Sentier ?

— Oui, monsieur… Est-ce que vous le connaissez ?

Puis, assailli de nouveau par ses craintes au sujet de Louise, Morel s’écria :

— Puisque vous le connaissez, monsieur, dites… dites… ai-je le droit d’en vouloir à cet homme ?… et qui sait… si ma fille… ma Louise…

Il ne put achever et cacha sa figure dans ses mains.

Rodolphe comprit ses craintes.

— La démarche même du notaire — lui dit-il — doit vous rassurer : il vous faisait sans doute arrêter pour se venger des dédains de votre fille ; du reste, j’ai tout lieu de croire que c’est un malhonnête homme… S’il en est ainsi — dit Rodolphe, après un moment de silence — comptons sur la Providence pour le punir…

— Il est bien riche et bien hypocrite, monsieur !

— Vous étiez bien pauvre et bien désespéré !… la Providence vous a-t-elle failli ?