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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/12

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sur la mienne… Eh bien ! désormais, je tâcherai de vous donner raison.

— Oh ! parlez… parlez encore — dit M. d’Harville les mains jointes, dans une sorte d’extase.

— Nos existences sont à jamais liées l’une à l’autre… Je ferai tous mes efforts pour vous rendre la vie moins amère.

— Mon Dieu !… mon Dieu !… Clémence, est-ce vous que j’entends ?…

— Je vous en prie, ne vous étonnez pas ainsi… Cela me fait mal… c’est une censure amère de ma conduite passée… Qui donc vous plaindrait, qui donc vous tendrait une main amie et secourable… si ce n’est moi ?… Une bonne inspiration m’est venue… J’ai réfléchi, bien réfléchi sur le passé, sur l’avenir… J’ai reconnu mes torts, et j’ai trouvé, je crois, le moyen de les réparer…

— Vos torts, pauvre femme ?

— Oui, je devais le lendemain de mon mariage en appeler à votre loyauté, et vous demander franchement de nous séparer.

— Ah ! Clémence !… pitié !… pitié !…

— Sinon, puisque j’acceptais ma position,