Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/151

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elle et son enfant… Elle le tiendrait entre ses bras, qu’il la protégerait contre vous… Non-seulement vous ne la battriez pas, de peur de faire du mal à ce pauvre innocent… mais, s’il avait froid, vous donneriez à sa mère tout ce que vous pourriez pour le couvrir, n’est-ce pas, la Louve ?

— C’est vrai… un enfant, qui est-ce qui n’en aurait pas pitié ?…

— C’est tout simple, ça.

— S’il avait faim, vous vous ôteriez le pain de la bouche pour lui, n’est-ce pas, la Louve ?

— Oui, et de bon cœur… je ne suis pas plus méchante qu’une autre.

— Ni nous non plus…

— Un pauvre petit innocent !

— Qu’est-ce qui aurait le cœur de vouloir lui faire mal ?

— Faudrait être des monstres !

— Des sans-cœur !

— Des bêtes sauvages !

— Je vous le disais bien — reprit Fleur-de-Marie — que vous n’étiez pas méchantes ; vous êtes bonnes, votre tort c’est de ne pas réfléchir que Mont-Saint-Jean, au lieu d’avoir son