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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/162

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qu’on ne se réhabilitait qu’en faisant le bien ou en l’inspirant.

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Nous l’avons dit : la Louve s’était assise sur un banc de bois à côté de la Goualeuse.

Le rapprochement de ces deux jeunes filles offrait un singulier contraste.

Les pâles rayons d’un soleil d’hiver les éclairaient ; le ciel pur se pommelait çà et là de petites nuées blanches et floconneuses ; quelques oiseaux, égayés par la tiédeur de la température, gazouillaient dans les branches noires des grands marronniers de la cour ; deux ou trois moineaux plus effrontés que les autres venaient boire et se baigner dans un petit ruisseau où s’écoulait le trop plein du bassin ; des mousses vertes veloutaient les revêtements de pierre des margelles ; entre leurs assises disjointes poussaient çà et là quelques touffes d’herbe et de plantes pariétaires épargnées par la gelée.

Cette description d’un bassin de prison semblera puérile, mais Fleur-de-Marie ne perdait pas un de ces détails ; les yeux tristement fixés sur ce petit coin de verdure et sur cette