Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

eau limpide, où se réfléchissait la blancheur mobile des nuées courant sur l’azur du ciel… où se brisaient avec un miroitement lumineux les rayons d’or d’un beau soleil… elle songeait en soupirant aux magnificences de la nature qu’elle aimait, qu’elle admirait si poétiquement, et dont elle était encore privée.

— Que vouliez-vous me dire ? — demanda la Goualeuse à sa compagne, qui, assise auprès d’elle, restait sombre et silencieuse.

— Il faut que nous ayons une explication — s’écria durement la Louve ; — ça ne peut pas durer ainsi.

— Je ne vous comprends pas… la Louve.

— Tout à l’heure, dans la cour, à propos de Mont-Saint-Jean, je m’étais dit : Je ne veux plus céder à la Goualeuse… et pourtant je viens encore de vous céder…

— Mais…

— Mais je vous dis que ça ne peut pas durer…

— Qu’avez-vous contre moi, la Louve ?

— J’ai… que je ne suis plus la même depuis votre arrivée ici… non… je n’ai plus ni cœur, ni force, ni hardiesse…