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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/173

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tres, qui peuvent encore les entendre, les nobles conseils qu’il m’a donnés. »

Prenant timidement la main de sa compagne, qui la regardait avec une sombre défiance, Fleur-de-Marie lui dit :

— Je vous assure, la Louve… que vous vous intéressez à moi… non pas parce que vous êtes lâche, mais parce que vous êtes généreuse… Les braves cœurs sont les seuls qui s’attendrissent sur le malheur des autres.

— Il n’y a ni générosité ni courage là-dedans — dit brutalement la Louve ; — c’est de la lâcheté… D’ailleurs je ne veux pas que vous me disiez que je me suis attendrie… ça n’est pas vrai…

— Je ne le dirai plus, la Louve ; mais puisque vous m’avez témoigné de l’intérêt… vous me laisserez vous en être reconnaissante, n’est-ce pas ?

— Je m’en moque pas mal !… Ce soir je serai dans une autre salle que vous… ou seule au cachot, et bientôt je serai dehors, Dieu merci !

— Et où irez-vous en sortant d’ici ?