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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/192

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il vous faudrait courageusement travailler, la Louve ! et cela du matin au soir.

— Oh ! si ce n’était que ça, une fois auprès de mon homme, l’ouvrage ne me ferait pas peur, à moi… j’ai de bons bras…

— Et vous auriez de quoi les occuper, je vous en réponds… Il y a tant à faire … tant à faire !… c’est l’étable à soigner, les repas à préparer, les habits de la famille à raccommoder ; c’est un jour le blanchissage, un autre jour le pain à cuire, ou bien encore la maison à nettoyer du haut en bas, pour que les autres gardes de la forêt disent : — « Oh ! il n’y a pas une ménagère comme la femme à Martial ; de la cave au grenier sa maison est un miracle de propreté… et des enfants toujours si bien soignés ! C’est qu’aussi elle est fièrement laborieuse, madame Martial… »

— Dites donc, la Goualeuse, c’est vrai, je m’appellerais madame Martial… — reprit la Louve avec une sorte d’orgueil ; — madame Martial !…

— Ce qui vaudrait mieux que de vous appeler la Louve, n’est-ce pas ?

— Bien sûr j’aimerais mieux le nom de