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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/193

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mon homme que le nom d’une bête… Mais, bah !… bah !… louve je suis née… louve je mourrai…

— Qui sait ?… qui sait ?… ne pas reculer devant une vie bien dure, mais honnête, ça porte bonheur… Ainsi, le travail ne vous effraierait pas ?…

— Oh ! pour ça, non, ce n’est pas mon homme et trois ou quatre mioches à soigner qui m’embarrasseraient, allez !

— Et puis aussi tout n’est pas labeur, il y a des moments de repos ; l’hiver, à la veillée, pendant que les enfants dorment, et que votre mari fume sa pipe en nettoyant ses armes ou en caressant ses chiens. Écoutez donc… vous pouvez prendre un peu de bon temps.

— Bah ! bah ! du bon temps… rester les bras croisés ! Ma foi non ; j’aimerais mieux raccommoder le linge de la famille, le soir, au coin du feu ; ça n’est pas déjà si fatigant… L’hiver, les jours sont si courts !

Aux paroles de Fleur-de-Marie, la Louve oubliait de plus en plus le présent pour ces rêves d’avenir… Aussi vivement intéressée que précédemment la Goualeuse, lorsque Ro-