Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

grosses gouttes de pluie d’été tombant sur les feuilles ; aimez-vous cela aussi ?

— Oh ! oui,… j’aime bien aussi la pluie d’été.

— N’est-ce pas ? lorsque les arbres, la mousse, l’herbe, tout est bien trempé, quelle bonne odeur fraîche ! Et puis, comme le soleil, en passant à travers les arbres, fait briller toutes ces gouttelettes d’eau qui pendent aux feuilles après l’ondée ! avez-vous aussi remarqué cela ?

— Oui… mais je m’en souviens parce que vous me le dites à présent… Comme c’est drôle pourtant ! vous racontez si bien, la Goualeuse, qu’on semble tout voir, tout voir, à mesure que vous parlez… et puis, dame ! je ne sais pas comment vous expliquer cela… mais, tenez, ce que vous dites… ça sent bon… ça rafraîchit… comme la pluie d’été dont nous parlons.

Ainsi que le beau, que le bien, la poésie est souvent contagieuse.

La Louve, cette nature brute et farouche, devait subir en tout l’influence de Fleur-de-Marie.

Celle-ci reprit en souriant :

— Il ne faut pas croire que nous soyons seules à aimer la pluie d’été. Et les oiseaux