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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/206

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vre créature qui ne demandait à personne ni pitié, ni bonheur, ni espérance.

— Et pour vous… qu’a-t-il fait ?

— Il m’a traitée en enfant malade ; j’étais, comme vous, plongée dans un air corrompu, il m’a envoyée respirer un air salubre et vivifiant ; je vivais aussi parmi des êtres hideux et criminels, il m’a confiée à des êtres faits à son image… qui ont épuré mon âme, élevé mon esprit… car, comme Dieu encore, à tous ceux qui l’aiment et le respectent, il donne une étincelle de sa céleste intelligence… Oui, si mes paroles vous émeuvent, la Louve, si mes larmes font couler vos larmes, c’est que son esprit et sa pensée m’inspirent !! si je vous parle de l’avenir plus heureux que vous obtiendrez par le repentir, c’est que je puis vous promettre cet avenir en son nom, quoiqu’il ignore à cette heure l’engagement que je prends ! Enfin, si je vous dis : Espérez !… c’est qu’il entend toujours la voix de ceux qui veulent devenir meilleurs… car Dieu l’a envoyé sur terre pour faire croire à la Providence…

En parlant ainsi, la physionomie de Fleur-de-Marie devint radieuse, inspirée ; ses joues