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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/225

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impression douloureuse à madame d’Harville.

Un invincible, un inexplicable pressentiment lui disait qu’il s’agissait du prince.

Les remarques de l’inspectrice étaient fondées, pensait Clémence… la Goualeuse aimait Rodolphe… c’était son nom qu’elle avait prononcé pendant son sommeil…

Dans quelles circonstances étranges le prince et cette malheureuse s’étaient-ils rencontrés ?

Pourquoi Rodolphe était-il allé déguisé dans la Cité ?

La marquise ne put résoudre ces questions.

Seulement elle se souvint de ce que Sarah lui avait autrefois méchamment et faussement raconté des prétendues excentricités de Rodolphe, de ses amours étranges… N’était-il pas, en effet, bizarre qu’il eût retiré de la fange cette créature d’une ravissante beauté, d’une intelligence peu commune ?…

Clémence avait de nobles qualités, mais elle était femme, et elle aimait profondément Rodolphe, quoiqu’elle fût décidée à ensevelir ce secret au plus profond de son cœur…