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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/246

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de travailler, et promenait un doigt tremblant sur la cassure transversale dont son vénérable chapeau tromblon avait été sillonné par la main insolente de Cabrion.

Alors tous les chagrins, toutes les inquiétudes, toutes les craintes d’Alfred se réveillaient en songeant aux inconcevables et incessantes poursuites du rapin.

M. Pipelet n’avait pas un esprit très-étendu, très-élevé ; son imagination n’était pas des plus vives ni des plus poétiques, mais il possédait un sens très-droit, très-solide et très-logique.

Malheureusement, par une conséquence naturelle de la rectitude de son jugement, ne pouvant comprendre l’excentrique et folle portée de ce qu’en langage d’atelier on appelle une charge, M. Pipelet s’efforçait de trouver des motifs raisonnables, possibles, à la conduite exorbitante de Cabrion, et il se posait à ce sujet une foule de questions insolubles.

Aussi quelquefois, nouveau Pascal, se sentait-il saisi de vertige à force de sonder l’abîme