sans fond que le génie infernal du peintre avait creusé sous ses pas.
Que de fois, blessé dans ses épanchements, il avait été forcé de se replier sur lui-même, grâce au pyrrhonisme effréné de madame Pipelet, qui, ne s’arrêtant qu’aux faits et dédaignant d’approfondir les causes, considérait grossièrement la conduite incompréhensible de Cabrion à l’égard d’Alfred comme une simple farce.
M. Pipelet, homme sérieux et grave, ne pouvait admettre une telle interprétation ; il gémissait de l’aveuglement de sa femme ; sa dignité d’homme se révoltait à cette pensée, qu’il pouvait être le jouet d’une combinaison aussi vulgaire : une farce !… Il était absolument convaincu que la conduite inouïe de Cabrion cachait quelque complot ténébreux dissimulé sous une frivole apparence.
Nous l’avons dit, c’est à résoudre ce funeste problème que l’homme au chapeau tromblon épuisait incessamment sa puissante dialectique.
— Je porterais plutôt ma tête sur l’échafaud — disait cet homme austère, qui, dès