Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/249

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Telles étaient les réflexions pénibles de M. Pipelet au moment où nous les présentons au lecteur.

L’honnête portier venait même de raviver ses plaies toujours saignantes en portant mélancoliquement la main à la cassure de son chapeau, lorsqu’une voix perçante, partant d’un des étages supérieurs de la maison, fit retentir ces mots dans la cage sonore de l’escalier.

— Vite, vite, monsieur Pipelet, montez… dépêchez-vous !

— Je ne connais pas cet organe — dit Alfred après un moment d’audition réfléchie, et il laissa tomber sur ses genoux son avant-bras chaussé de la botte qu’il réparait.

— Monsieur Pipelet, dépêchez-vous donc ! — répéta la voix, d’un ton pressant.

— Cet organe m’est complètement étranger. Il est mâle, il m’appelle, lui… voilà ce que je puis affirmer… Ça n’est pas une raison suffisante pour que j’abandonne ma loge… La laisser seule… la déserter en l’absence de mon épouse… jamais ! — s’écria héroïquement Alfred — jamais !!