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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/25

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— Non, monseigneur. Vous m’avez même épargné la fin d’un entretien pénible…

— Comment cela ?

— J’ai dit à M. d’Harville la nouvelle conduite que j’étais résolue de suivre à son égard… en lui promettant soutien et consolation.

— Qu’il a dû être heureux !

— D’abord il l’a été autant que moi ; car ses larmes, sa joie, m’ont causé une émotion que je ne connaissais pas encore… Autrefois je croyais me venger en lui adressant un reproche ou un sarcasme… Triste vengeance ! mon chagrin n’en était ensuite que plus amer… Tandis que tout à l’heure… quelle différence !… J’avais demandé à mon mari s’il sortait ; il m’avait répondu tristement qu’il passerait la soirée seul, comme cela lui arrivait souvent. Quand je lui ai offert de rester auprès de lui… si vous aviez vu son étonnement, monseigneur ! Combien ses traits, toujours sombres, sont tout à coup devenus radieux… Ah ! vous aviez bien raison… rien de plus charmant à ménager que ces surprises de bonheur !…

— Mais comment ces preuves de bonté de