Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/255

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— Anastasie… je ne me sens pas dans mon assiette accoutumée ; il se passe ici des choses… des choses…

— Voilà que tu rabâches encore ; mais il s’en passe partout, des choses ! Qu’est-ce que tu as ? Voyons… ah ! çà, mais tu es tout en eau… tout en nage… mais tu viens donc de faire un effort ?… Il ruisselle… ce vieux chéri !

— Oui, je ruisselle… et j’en ai le droit… — et M. Pipelet passa la main sur son visage baigné de sueur — car il se passe ici des choses à vous renverser…

— Qu’est-ce qu’il y a encore ? Tu ne peux jamais te tenir en repos… Il faut toujours que tu trottes comme un chat maigre, au lieu de rester tranquille sur ta chaise à garder la loge.

— Anastasie, vous êtes injuste… en disant que je trotte comme un chat maigre. Si je trotte… c’est pour vous.

— Pour moi ?

— Oui… Pour vous épargner un outrage dont nous eussions tous les deux gémi et rougi… j’ai déserté un poste que je consi-