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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/264

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demment, non sans laisser, ainsi qu’on le verra plus tard, un nouveau sujet de colère, d’étonnement et de méditation à sa victime.

Madame Pipelet, toujours courageuse et sceptique, visita le dessous du lit, les derniers recoins de la loge, sans rien découvrir, explora l’allée sans être plus heureuse dans ses recherches, pendant que M. Pipelet, atterré par ce dernier coup, était retombé assis sur sa chaise, dans un état d’accablement désespéré.

— Ça n’est rien, Alfred — dit Anastasie, qui se montrait toujours très esprit fort — le gredin était caché près de la porte, et, pendant que nous cherchions d’un côté, il se sera sauvé de l’autre. Patience, je l’attraperai un jour, et alors… gare à lui ! il mangera mon manche à balai !

La porte s’ouvrit, et madame Séraphin, femme de charge du notaire Jacques Ferrand, entra dans la loge.

— Bonjour, madame Séraphin — dit madame Pipelet, qui, voulant cacher à une étrangère ses chagrins domestiques… prit tout à coup un air gracieux et avenant — qu’est-ce qu’il y a pour votre service ?