Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/276

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— Soyez tranquille, madame Séraphin… Si j’entends parler de quelqu’un, je vous préviendrai… Écoutez donc, les bonnes places sont aussi rares que les bons sujets.

Puis Anastasie ajouta, toujours mentalement :

Plus souvent que je t’enverrai une pauvre fille pour qu’elle crève de faim dans ta baraque ! Ton maître est trop avare et trop méchant ; dénoncer du même coup cette pauvre Louise et ce pauvre Germain !

— Je n’ai pas besoin de vous dire — reprit madame Séraphin — combien notre maison est tranquille ; il n’y a qu’à gagner pour une jeune fille à être en place chez nous, et il a fallu que cette Louise fût un mauvais sujet incarné pour avoir mal tourné, malgré les bons et saints conseils que lui donnait M. Ferrand…

— Bien sûr… aussi fiez-vous à moi ; si j’entends parler d’une jeunesse comme il vous la faut, je vous l’adresserai tout de suite…

— Il y a encore une chose — reprit madame Séraphin : — M. Ferrand tiendrait, autant que possible, à ce que cette servante