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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/277

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n’eût pas de famille, parce qu’ainsi, vous comprenez, n’ayant pas d’occasion de sortir, elle risquerait moins de se déranger ; de sorte que, si par hasard cela se trouvait, monsieur préférerait une orpheline, je suppose… d’abord parce que ce serait une bonne action, et puis parce que, je vous l’ai dit, n’ayant ni tenants ni aboutissants, elle n’aurait aucun prétexte pour sortir. Cette misérable Louise est une fière leçon pour monsieur… allez… ma pauvre madame Pipelet ! C’est ce qui maintenant le rend si difficile sur le choix d’une domestique. Un tel esclandre dans une pieuse maison comme la nôtre… quelle horreur ! Allons, à ce soir ; en montant chez M. Bradamanti, j’entrerai chez la mère Burette.

— À ce soir, madame Séraphin, et vous trouverez M. Bradamanti pour sûr.

Madame Séraphin sortit.

— Est-elle acharnée après Bradamanti ! — dit madame Pipelet ; — qu’est-ce qu’elle peut lui vouloir ? et lui, est-il acharné à ne pas la voir avant son départ pour la Normandie ! J’avais une fière peur qu’elle ne s’en allât pas, la Séraphin, d’autant plus que M. Bradamanti