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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/278

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attend la dame qui est déjà venue hier soir ; je n’ai pas pu bien la voir, mais cette fois-ci je vas joliment tâcher de la dévisager, ni plus ni moins que l’autre jour la particulière de ce commandant de deux liards. Il n’a pas remis les pieds ici ! Pour lui apprendre, je vas lui brûler son bois… oui, je le brûlerai, tout ton bois !… freluquet manqué… va donc ! avec tes mauvais douze francs, et ta robe de chambre de ver luisant ! Ça t’a servi à grand’chose ! Mais qu’est-ce que c’est que cette dame de M. Bradamanti ? Une bourgeoise, ou une femme du commun ? Je voudrais bien savoir, car je suis curieuse comme une pie ; ça n’est pas ma faute, le bon Dieu m’a faite comme ça. Qu’il s’arrange ! voilà mon caractère. Tiens… une idée, et fameuse encore, pour savoir son nom, à cette dame ! Il faudra que j’essaie. Mais qui est-ce qui vient là ? Ah ! c’est mon roi des locataires. Salut ! monsieur Rodolphe — dit madame Pipelet en se mettant au port d’arme, le revers de sa main gauche à sa perruque.

C’était en effet Rodolphe ; il ignorait encore la mort de M. d’Harville.

— Bonjour, madame Pipelet — dit-il en