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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/28

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de rudes épreuves ; mais je ne veux pas vous attrister… Un jour vous saurez combien d’horribles maux peuvent accabler une seule famille…

— Quelle doit être leur reconnaissance envers vous !

— C’est votre nom qu’ils bénissent…

— Vous les avez secourus en mon nom, monseigneur !

— Pour leur rendre l’aumône plus douce… D’ailleurs, je n’ai fait que réaliser vos promesses.

— Oh ! j’irai les détromper… leur dire ce qu’ils vous doivent.

— Ne faites pas cela ! vous le savez, j’ai une chambre dans cette maison, redoutez de nouvelles lâchetés anonymes de vos ennemis… ou des miens… et puis les Morel sont maintenant à l’abri du besoin… Songeons à d’autres… songeons à notre intrigue. Il s’agit d’une pauvre mère et de sa fille, qui, autrefois dans l’aisance, sont aujourd’hui, par suite d’une spoliation infâme…, réduites au sort le plus affreux.