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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/295

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CHAPITRE XIV.

LE PREMIER CHAGRIN DE RIGOLETTE.



La chambre de Rigolette brillait toujours de la même propreté coquette ; la grosse montre d’argent, placée sur la cheminée dans un cartel de buis, marquait quatre heures ; la rigueur du froid ayant cessé, l’économe ouvrière n’avait pas allumé son poêle.

À peine de la fenêtre apercevait-on un coin du ciel bleu à travers la masse irrégulière de toits, de mansardes et de hautes cheminées, qui de l’autre côté de la rue formait l’horizon.

Tout à coup un rayon de soleil, pour ainsi dire égaré, glissant entre deux pignons élevés, vint pendant quelques instants empourprer d’une teinte resplendissante les carreaux de la chambre de la jeune fille.