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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/315

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destiné, ainsi que vous le verrez par l’adresse… D’autres ont été écrits à propos de vous, et cela dans des temps bien heureux… Ne vous en fâchez pas… vous ne deviez jamais les connaître.

» Je vous prie aussi de prendre le peu d’argent qui est dans ce meuble, ainsi qu’un sachet de satin renfermant une petite cravate de soie orange que vous portiez lors de nos dernières promenades du dimanche, et que vous m’avez donnée le jour où j’ai quitté la rue du Temple.

» Je voudrais enfin qu’à l’exception d’un peu de linge que vous m’enverriez à la Force, vous fissiez vendre les meubles et les effets que je possède : acquitté ou condamné, je n’en serai pas moins flétri et obligé de quitter Paris… Où irai-je ?… Quelles seront mes ressources ?… Dieu le sait !…

» Madame Bouvard, la marchande du temple, qui a déjà vendu et acheté plusieurs objets, se chargerait peut-être du tout ; c’est une honnête femme ; cet arrangement vous épargnerait beaucoup d’embarras, car je sais combien votre temps est précieux…