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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/331

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rer. Ramonette a recommencé, mais je n’ai pas pu lui répondre davantage.

— Quels singuliers noms vous avez donnés à vos oiseaux, Papa Crétu, et Ramonette !

— Dame ! monsieur Rodolphe, mes oiseaux font la joie de ma solitude, ce sont mes meilleurs amis, je leur ai donné le nom des braves gens qui ont fait la joie de mon enfance et qui ont été aussi mes meilleurs amis ; sans compter, pour achever la ressemblance, que Papa Crétu et Ramonette étaient gais et chantaient comme les oiseaux du bon Dieu.

— Ah ! maintenant… en effet… je me souviens… vos parents adoptifs s’appelaient ainsi…

— Oui, mon voisin, ces noms sont ridicules pour des oiseaux, je le sais, mais ça ne regarde que moi… Tenez, c’est encore à ce sujet-là que j’ai vu que Germain avait bien bon cœur.

— Comment donc ?

— Certainement : M. Giraudeau et M. Cabrion… M. Cabrion surtout, étaient toujours à faire des plaisanteries sur les noms de mes oiseaux ; appeler un serin Papa Crétu, voyez