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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/330

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en ma faveur qu’il me demande ces petits services ?

— Sans doute, cela prouve que vous êtes la meilleure petite amie qu’on puisse désirer. Mais, j’y songe… au lieu d’aller tout à l’heure, seule, chez M. Germain, voulez-vous que je vous accompagne ?

— Avec plaisir, mon voisin. La nuit vient, et le soir j’aime autant ne pas être toute seule dans les rues, sans compter qu’il faut que je porte de l’ouvrage près le Palais-Royal. Mais, d’aller si loin, ça va vous fatiguer et vous ennuyer peut-être ?

— Pas du tout… nous prendrons un fiacre…

— Vraiment ! Oh ! comme ça m’amuserait d’aller en voiture si je n’avais pas de chagrin ! Et il faut que j’en aie, du chagrin, car voilà la première fois depuis que je suis ici que je n’ai pas chanté de la journée… Mes oiseaux en sont tout interdits… Pauvres petites bêtes ! ils ne savent pas ce que cela signifie : deux ou trois fois papa Crétu a chanté un peu pour m’agacer ; j’ai voulu lui répondre, ah ! bien, oui ! au bout d’une minute je me suis mise à pleu-