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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/350

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tient une lettre qui vous est particulièrement adressée ?

La jeune fille rompit le cachet, plusieurs écrits s’y trouvaient renfermés ; l’un d’eux, portant cette suscription : À mademoiselle Rigolette, contenait ces mots :

« Mademoiselle, lorsque vous lirez cette lettre je n’existerai plus… Si, comme je le crains, je meurs de mort violente en tombant dans un guet-apens semblable à celui auquel j’ai dernièrement échappé, quelques renseignements joints ici sous le titre de : Notes sur ma vie, pourront mettre sur la trace de mes assassins… »

— Ah ! monsieur Rodolphe — dit Rigolette en s’interrompant — je ne m’étonne plus maintenant de ce qu’il était si triste !… Pauvre Germain ! toujours poursuivi de pareilles idées !…

— Oui, il a dû être bien affligé ; mais ses plus mauvais jours sont passés… croyez-moi…

— Hélas ! je le désire, monsieur Rodolphe ; mais pourtant être en prison… accusé de vol…

— Soyez tranquille : une fois son innocence reconnue, au lieu de retomber dans l’isole-