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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/357

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(Madame Matthieu était la courtière en diamants dont nous avons parlé.)

Cette voix, singulièrement accentuée, éveilla quelques vagues souvenirs dans la pensée de Rodolphe. Voulant les éclaircir, il prit la lumière et alla lui-même ouvrir la porte. Il se trouva face à face avec un des habitués du tapis-franc de l’ogresse, qu’il reconnut sur-le-champ, tant l’empreinte du vice était fatalement, profondément marquée sur cette physionomie imberbe et juvénile : c’était Barbillon.

Barbillon, le faux cocher de fiacre qui avait conduit le Maître d’école et la Chouette au chemin creux de Bouqueval ; Barbillon, l’assassin du mari de cette malheureuse laitière qui avait ameuté contre la Goualeuse les laboureurs de la ferme d’Arnouville.

Soit que ce misérable eût oublié les traits de Rodolphe, qu’il n’avait vu qu’une fois au tapis-franc de l’ogresse, soit que le changement de costume l’empêchât de reconnaître le vainqueur du Chourineur, il ne manifesta aucun étonnement à son aspect.

— Que voulez-vous ? — lui dit Rodolphe.

— C’est une lettre pour m’ame Matthieu…