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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/361

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— Qu’y a-t-il ? — lui demanda vivement Rodolphe pendant que Rigolette rassemblait plusieurs paquets dans la voiture.

— Un grand malheur, monseigneur !

— Parle, au nom du ciel !

M. le marquis d’Harville…

— Tu m’effraies !

— Il avait donné ce matin à déjeuner à plusieurs de ses amis… Tout s’était passé à merveille… lui surtout n’avait jamais été plus gai, lorsqu’une fatale imprudence…

— Achève… achève donc !

— En jouant avec un pistolet qu’il ne croyait pas chargé…

— Il s’est blessé grièvement ?

— Monseigneur !…

— Eh bien ?…

— Quelque chose de terrible !

— Que dis-tu ?

— Il est mort !…

— D’Harville !! ah ! c’est affreux ! — s’écria Rodolphe avec un accent si déchirant que Rigolette, qui descendait alors du fiacre avec ses paquets, s’écria :

— Mon Dieu !… qu’avez-vous, monsieur Rodolphe ?