Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/365

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affirmant savoir (et elle disait vrai) où était alors cette jeune fille.

On se souvient encore qu’après cet entretien le notaire Jacques Ferrand, craignant la révélation de ses criminelles menées, se crut un puissant intérêt à faire disparaître la Goualeuse, dont l’existence, une fois connue, pouvait le compromettre dangereusement.

Il avait donc fait écrire à Bradamanti, un de ses complices, de venir le trouver pour tramer avec lui une nouvelle machination, dont Fleur-de-Marie devait être la victime.

Bradamanti, occupé des intérêts non moins pressants de la belle-mère de madame d’Harville, qui avait de sinistres raisons pour emmener le charlatan auprès de M. d’Orbigny, Bradamanti, trouvant sans doute plus d’avantage à servir son ancienne amie, ne se rendit pas à l’invitation du notaire, et partit pour la Normandie sans voir madame Séraphin.

L’orage grondait sur Jacques Ferrand ; dans la journée, la Chouette était venue réitérer ses menaces, et, pour prouver qu’elles n’étaient pas vaines, elle avait déclaré au notaire que