Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/366

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la petite fille autrefois abandonnée par madame Séraphin était alors prisonnière à Saint-Lazare sous le nom de la Goualeuse, et que s’il ne donnait pas 10 000 francs dans trois jours, cette jeune fille recevrait des papiers qui lui apprendraient qu’elle avait été dans son enfance confiée aux soins de Jacques Ferrand.

Selon son habitude, ce dernier nia tout avec audace, et chassa la Chouette comme une effrontée menteuse, quoiqu’il fût convaincu et effrayé de la dangereuse portée de ses menaces.

Grâce à ses nombreuses relations, le notaire trouva moyen de s’assurer dans la journée même (pendant l’entretien de Fleur-de-Marie et de madame d’Harville) que la Goualeuse était en effet prisonnière à Saint-Lazare, et si parfaitement citée pour sa bonne conduite, qu’on s’attendait à voir cesser sa détention d’un moment à l’autre.

Muni de ces renseignements, Jacques Ferrand, ayant mûri un projet diabolique, sentit que, pour l’exécuter, le secours de Bradamanti lui était de plus en plus indispensable ; de là