— Rassure-toi, mon enfant — reprit madame de Fermont en embrassant tendrement sa fille — ce misérable est parti…
— Mon Dieu, maman, s’il allait remonter ? Tu vois bien, tu as crié au secours, et personne n’est venu… Oh ! je t’en supplie, quittons cette maison… j’y mourrais de peur…
— Comme tu trembles !… tu as la fièvre.
— Non, non — dit la jeune fille pour rassurer sa mère — ce n’est rien, c’est la frayeur… cela se passe… Et toi… comment vas-tu ? Donne tes mains… Mon Dieu, comme elles sont brûlantes. Vois-tu, c’est toi qui souffres, tu veux me le cacher.
— Ne crois pas cela, je me trouvais mieux que jamais ; c’est l’émotion que cet homme m’a causée qui me rend ainsi ; je dormais sur la chaise très-profondément, je ne me suis éveillée qu’en même temps que toi…
— Pourtant, maman, tes pauvres yeux sont bien rouges… bien enflammés !
— Ah ! tu conçois, mon enfant, sur une chaise le sommeil repose moins… Vois-tu !
— Bien vrai ? tu ne souffres pas ?